Réunion du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo au Gabon : L'Allemagne engage 45 millions d'euros pour la conservation de la forêt du Congo

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Le Secrétaire d'Etat au Développement Jochen Flasbarth à la MOP 19

8 juillet 2022, Libreville - L'Allemagne a engagé 45 millions d'euros pour la conservation de la forêt du Congo - l'une des plus grandes réserves de carbone encore existantes dans le monde. Telle est l’annonce faite aujourd'hui par le secrétaire d'État au développement, Jochen Flasbarth, lors de la réunion annuelle du Partenariat du Bassin du Congo à Libreville (Gabon). Ce partenariat forestier, qui vise à préserver cette région tropicale unique, fête son 20e anniversaire. Cette région est d'une importance capitale, tant pour puits de carbone que pour la biodiversité. La forêt du bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale après la forêt amazonienne et c'est le plus grand puits de carbone au monde. L'Allemagne préside actuellement le partenariat. Cet engagement est également une contribution à la conférence mondiale sur la biodiversité qui aura lieu en décembre 2022.

 

Le secrétaire d'État Jochen Flasbarth déclare : « La forêt du Congo est le plus grand puits de carbone forestier tropical du monde, qui absorbe encore actuellement plus de CO2 que celui libéré par la déforestation. Au vu des crises environnementales dramatiques qui sévissent dans le monde, cette forêt représente une lueur d'espoir qui montre que nous pouvons réaliser des progrès en travaillant ensemble. 20 ans après le lancement du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo, la déforestation et la dégradation des sols ont diminué dans les forêts du Bassin du Congo. En ce qui concerne notre engagement, il est important pour moi que les populations bénéficient elles aussi de la conservation de la forêt. La conservation de la forêt est aussi une réduction de la pauvreté. Nous n'encourageons que les projets qui traitent à la fois de la conservation de la nature, de la gestion durable et des moyens de subsistance des populations locales. »

 

La forêt du bassin du Congo couvre près de 200 millions d'hectares de terres et constitue la deuxième plus grande région forestière tropicale du monde. Elle abrite une grande variété d'animaux et de plantes, constitue un gigantesque puits de carbone et régule le cycle de l'eau de toute la région.

 

Plus de 100 millions de personnes vivent grâce à la forêt du Congo. La conservation et la restauration de la nature ne peuvent réussir que si les communautés locales sont impliquées. Les populations autochtones et les communautés locales, en particulier, dépendent des ressources naturelles et de la biodiversité, notamment en matière de sécurité alimentaire. En même temps, ces communautés apportent des connaissances précieuses pour la conservation de la nature au niveau mondial. La protection de leurs droits fonciers et de leurs droits d'usage est donc essentielle pour stopper la perte de la biodiversité mondiale.

 

 

Le Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo a été créé en 2002 et compte aujourd'hui 122 partenaires. Aux côtés des pays voisins du Bassin du Congo, riches en forêts, il est constitué de pays donateurs, d'organisations internationales, d'institutions de recherche, d'acteurs du secteur privé et, en particulier, de la société civile et d'organisations autochtones. L'objectif de la coopération est d'intensifier et de coordonner les efforts pour protéger et utiliser durablement les ressources forestières dans le bassin du Congo.

 

L'Allemagne a participé à la mise en place d'un mécanisme de financement supplémentaire en 2015, l'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI). La CAFI préconise des réformes ambitieuses et nationales sur l'utilisation des terres et promeut des mesures allant de la foresterie durable et de l'amélioration des pratiques agricoles à des réformes visant à atteindre la bonne gouvernance.

 

Lors de la COP26 à Glasgow, la communauté internationale des donateurs s'est engagée à verser 1,5 milliard de dollars US pour la période 2021-2025 en faveur de la conservation de la forêt du bassin du Congo. Une partie de la contribution de l'Allemagne à cette promesse est mise en œuvre par CAFI. Le nouvel engagement de l'Allemagne de 45 millions d'euros porte désormais notre contribution à CAFI à un total de 250 millions d'euros.

 

Le secrétaire d'État Jochen Flasbarth déclare : « Sans un environnement naturel intact, les gens ne sont pas protégés contre les forces de la nature. Nous le constatons, par exemple, dans le cas de sécheresses comme celle qui sévit dans la Corne de l'Afrique ou dans le cas des inondations catastrophiques qui ont touché l'Ahrtal en Allemagne l'été dernier. Le gouvernement allemand s'efforce de faire de la conférence mondiale sur la biodiversité qui se tiendra à Montréal en décembre 2022 un succès. L'objectif doit être un accord mondial ambitieux sur la conservation de la nature dans le monde entier et la restauration des écosystèmes détruits. »

 

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