Conférence économique africaine 2022 : à l’heure où le monde se dirige vers la transition énergétique, l’accès à une énergie propre et abordable en Afrique est indispensable, dixit les panélistes - AFDB

Réunis, à N’Djamena au Tchad le mercredi 18 janvier 2023 les Ministres des Affaires Étrangères proposent, dans les meilleurs délais la tenue d’un sommet extraordinaire, pour relancer les activités du G5 Sahel... Les Ministres ont exprimé leur ardent souhait de voir la République sœur du Mali rejoindre sa famille naturelle qu’est le G5 Sahel.

Les Ministres des Affaires Étrangères des pays membres du G5 Sahel se sont réunis, le 18 janvier 2023 à N'Djamena, sous la présidence de Son Excellence le Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, des Tchadiens de l’Étranger et de la Coopération Internationale, Monsieur Mahamat Saleh ANNADIF. Cette réunion fait suite aux instructions des Chefs d’État, de la République du Niger, de la République Islamique de Mauritanie et de la République du Tchad, réunis en marge du Sommet Extraordinaire sur l'industrialisation de l'Afrique tenu le 25 novembre 2022 à Niamey ;

 

Les Ministres ont rappelé la prégnance et l'urgence de la prise en charge collective du double défi sécuritaire et économique auquel sont confrontés leurs pays respectifs ;

 

Les Ministres ont réaffirmé l'importance du G5 Sahel comme cadre de coopération et de coordination sous régionale et instrument de leur combat solidaire contre le terrorisme, l'extrémisme et le crime organisé. Ils ont relevé que le G5 Sahel n' a pas seulement une vocation militaire mais intègre également le développement et les défis liés à l'environnement ;

 

Ils ont fait un état des lieux du GS Sahel en relation notamment avec le retrait du Mali;

 

Les Ministres ont exprimé leur ardent souhait de voir la République sœur du Mali rejoindre sa famille naturelle qu'est le G5 Sahel;

 

Les Ministres ont félicité le Secrétaire Exécutif pour la clarté et la pertinence de sa déclaration sur les dysfonctionnements structurels de l'Organisation;

 

Au cours de leurs échanges riches et fructueux, les Ministres ont insisté sur leur responsabilité collective, de préserver et de redynamiser le G5 Sahel ;

 

Les Ministres recommandent une mobilisation de ressources croissantes, organisées et efficacesdes Etats membres ;

 

Les Ministres se sont félicités de l'excellent travail et des conclusions pertinentes des Ministres en charge de Défense des pays membres du G5 Sahel réunis à N'Djamena, le 10 janvier 2023 ;

 

Tandis que le monde s’achemine vers la transition énergétique, il est important de répondre aux défis actuels de l’Afrique en matière d’accès à une énergie propre, abordable et inclusive, pour que celle-ci puisse accomplir une transition énergétique juste et équitable. C’est ce qu’ont déclaré les panélistes, à l’occasion de la Conférence économique africaine (CEA) 2022.

 

C’était lors d’un dialogue des partenaires au développement sur la transition énergétique juste de l’Afrique, en marge de la CEA à Balaclava, à Maurice. La Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA) et le Programme des Nations unies pour le développement organisent ce événement de trois jours, qui a pour thème, cette année, « Soutenir un développement sensible aux changements climatiques en Afrique ».

 

Le dialogue de vendredi a réuni des représentants d’institutions publiques, du secteur privé et des partenaires au développement, afin d’explorer les voies menant à une transition énergétique juste en Afrique, d’esquisser des recommandations et de nouer des partenariats à même d’aider les États membres à élaborer des stratégies et des plans de mise en œuvre en faveur de la transition énergétique.

 

« Lorsque nous pensons aux transitions énergétiques justes en Afrique, il nous faut tenir compte du fait que le continent compte toujours 600 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité […] Nous devons souligner qu’il ne s’agit pas de faire l’aumône – nous parlons de justice », a déclaré Ahunna Eziakonwa, directrice du bureau régional du PNUD pour l’Afrique.

 

Elle a souligné qu’une transition énergétique juste doit prendre en compte la préservation de l’environnement et l’impact des changements climatiques sur les moyens de subsistance.

 

Mme Eziakonwa a ajouté : « L’Afrique a besoin de justice climatique, car la lutte contre les changements climatiques n’est pas seulement une question d’émissions, mais aussi de justice. Dans ce domaine, nous n’avons pas besoin de présider à une énième industrie extractive où des pays viennent en Afrique, extraient des sources d’énergie, causent des dommages environnementaux et laissent la population locale dans l’ignorance. »

 

Richard Munang, coordonnateur régional pour les changements climatiques du Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour l’environnement, a appelé à la justice, à l’équité, à l’inclusion et à une croissance économique compétitive, alors que l’Afrique se concentre sur une transition énergétique juste.

 

Les jeunes en Afrique devraient être impliqués dans chaque aspect de la discussion sur la transition énergétique, car ils sont la force du continent, a poursuivi M. Munang. « Les débats autour du gaz, du carbone, devraient déboucher sur des opportunités pour nos millions de femmes vivant en milieu rural et pour les jeunes », a-t-il ajouté.

 

Hanan Morsy, secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la CEA, a souligné la nécessité de combler le déficit en matière d’accessibilité à l’énergie en Afrique dans le cadre de cette transition.

 

Elle a déclaré que la mobilisation des ressources financières est également essentielle pour remédier aux inégalités énergétiques, ajoutant : « Nous avons besoin de financements mixtes, de garanties et de plus de prises de participation pour attirer le secteur privé, et les banques multilatérales de développement doivent jouer un rôle plus important dans le développement d’outils pour le secteur privé. »

 

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