Programme ECOFAC 6 Publication- Aires Protégées d’Afrique centrale : des avant-postes de veille sur les zoonoses ?

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La pandémie de COVID-19 nous rappelle avec force le lien inextricable qu’il existe entre les humains, la faune et l’environnement. La plupart des épidémies de zoonoses trouvent leurs origines dans une rupture de cette relation, résultant d'une exploitation non durable de la nature (1).

 

Dans le numéro de mai 2020 de PARKS, publié par la Commission mondiale des aires protégées de l'UICN, il est affirmé que des réseaux d’aires protégées bien connectées, gérés de manière efficace et équitable, qui maintiennent l'intégrité écologique des écosystèmes naturels, constituent l'un des moyens les plus importants de renforcer et de restaurer la relation entre les personnes et les systèmes naturels dont elles dépendent.

 

Dans le cadre de sa stratégie en matière de biodiversité pour 2030, l’UE souligne qu’"investir dans la protection et la restauration de la nature sera essentiel pour la reprise économique après la crise COVID-19" et s’engage à renforcer son soutien aux pays partenaires afin d’atteindre les nouveaux objectifs mondiaux, de combattre la criminalité environnementale et de lutter contre les facteurs d’appauvrissement de la biodiversité. En Afrique, l’UE lancera prochainement l’initiative «NaturAfrica», qui vise à protéger la faune et la flore sauvages, tout en offrant aux populations locales des débouchés dans les secteurs verts par la création d’un réseau de zones protégées. La mise en place de tels réseaux constitue une des réponses à la pandémie qui réduit le risque de récurrence d’évènements similaires et construit un avenir plus durable pour l’Homme et la nature.

 

Bien entendu, les aires protégées ne résoudront pas à elles seules l’ensemble des problèmes liés aux risques d’épidémie. De surcroit, leur impact sur la réduction des risques d’épidémie ne sera pas immédiat. Parmi les réponses à apporter rapidement, la mise en place de systèmes de surveillance à grande échelle pour la détection précoce des évènements liés aux maladies infectieuses émergentes dans les zones à risque est recommandée par plusieurs publications scientifiques de renommée mondiale (2) et fait partie intégrante de l’approche « One health » qui rassemble le secteur de la santé humaine, de la santé animale et celui de l’environnement (3). Dans ce contexte, les aires protégées doivent être envisagées comme des avant-postes de veille sur les zoonoses, tant pour la recherche scientifique : meilleure compréhension de la chaine d’évènements qui conduisent à l’émergence d’une maladie infectieuse, que pour la veille sanitaire : détection précoce de l’apparition d’une maladie infectieuse dans les populations humaines (4).

 

Cette note vise à présenter succinctement le rôle de sentinelle que peuvent jouer les aires protégées d’Afrique centrale dans un effort de surveillance des zoonoses à grande échelle.

 

Elle doit permettre d’ouvrir ce débat auprès des opérateurs ECOFAC 6, des DUEs, des ONs ainsi qu’auprès de la CEEAC, en prévision des futures rencontres régionales et internationales qui aborderont, inéluctablement le thème des zoonoses.

 

La note débute par (i) un rappel de l’approche « One Health » et des efforts de surveillance qu’elle promeut. Elle explique ensuite (ii) en quoi les aires protégées sont des sites pertinents à intégrer dans ces efforts de surveillance, (iii) quelles sont les activités de surveillance à développer et (iv) quelles mesures de prévention doivent être mises en place. Elle se conclut par (v) quelques recommandations.

 

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