«One Forest Summit» au Gabon: protéger la forêt tropicale - RFI

C’est à Libreville qu’est lancé, ce mercredi 1er mars, le One Forest Summit, sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales. Plusieurs chefs d’États et de gouvernement sont attendus, notamment le Français Emmanuel Macron, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais Ali Bongo évidemment, mais aussi l’Angolais João Lourenzo et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Au menu, la protection des forêts du bassin du Congo, en Afrique centrale, à cheval sur le Congo-Brazzaville, la RDC, le Cameroun, la Centrafrique, la Guinée équatoriale et le Gabon.

L’idée de cette réunion de haut niveau, confie un des organisateurs, est de commencer les discussions autour de trois facteurs bloquants, rapporte notre envoyée spéciale à Libreville, Paulina Zidi. Il y a d’abord le manque de connaissance scientifique sur ces forêts. Les spécialistes disent manquer cruellement de marqueurs, de modélisations pour voir l’évolution face aux changements climatiques. Il faut donc financer des programmes scientifiques.

 

Autre axe de travail : l’absence, aujourd’hui, d’une chaîne de valeur durable. Si on produit du bois responsable, il faut être sûr de le vendre, explique un diplomate qui a participé aux discussions. Il faut donc des entreprises qui s’engagent à l’acheter alors qu’il sera plus cher, ajoute-t-il.

 

Enfin, et c’est probablement le sujet le plus sensible : les financements carbones. Les forêts du bassin du Congo sont aujourd’hui celles qui captent le plus de gaz à effet de serre, et les pays veulent monnayer ce rôle. Payer la tonne de CO2 – 3 à 5 dollars –  n’a pas de sens, estiment les spécialistes, qui appellent à fixer le prix entre 30 et 50 dollars. Pour la première fois, on se pose la question de la valeur de cette forêt, se réjouit l'un des organisateurs. « Ces forêts primaires, explique de son côté le ministre français de l’Environnement, Christophe Béchu, ne bénéficient que d’une toute petite partie des crédits verts, des crédits carbones, alors qu’elles rendent un service immense ».

 

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