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L'édition 2023 de la Fiche de données sur la population mondiale du Population Reference Bureau (PRB) explore le rôle des données démographiques pour aider les pays à se préparer et à s'adapter au changement climatique. Elle constate qu'en " examinant l'association entre la vulnérabilité de la population et le risque d'exposition aux chocs climatiques, les décideurs peuvent allouer des ressources aux régions qui en ont le plus besoin et préparer les systèmes essentiels à répondre efficacement au changement climatique".
Le rapport souligne que "les caractéristiques de la population telles que l'âge, le sexe et le statut socio-économique font partie des facteurs qui rendent certaines personnes plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique" et qu'en comprenant ces caractéristiques, les pays peuvent améliorer la résilience de leurs populations et s'adapter aux effets du changement climatique, notamment l'augmentation des températures, les inondations plus fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages causés aux infrastructures.
L'édition de cette année présente des indicateurs qui examinent les projections de décès pour 100 000 en raison du changement de température (moyenne annuelle 2040-2059), le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, le pourcentage de la population urbaine vivant dans des bidonvilles et le pourcentage de la population vivant dans une insécurité alimentaire modérée et grave.
La fiche de données 2023 indique qu'il y avait 8,7 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays en raison de catastrophes estimées à la fin de 2022. Ce nombre s'élevait à plus d'un million au Pakistan, 854 000 au Nigeria et 283 000 en République démocratique du Congo (RDC). À l'échelle mondiale, 69 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) sont touchées par une insécurité alimentaire modérée à grave. En Sierra Leone, cette proportion est de 89 %, en Afghanistan de 79 %, au Bénin de 74 % et au Yémen de 67 %. Selon le rapport, la variation moyenne prévue des taux de mortalité annuels pour 100 000 personnes entre 2040 et 2059 en raison des effets du changement climatique sur la température quotidienne varie considérablement d'un pays à l'autre. Il est de 53 au Niger, de 42 au Pakistan, de 44 au Burkina Faso et de 19 en Australie.
Parmi les principales conclusions de la fiche technique 2023, la population mondiale actuelle de plus de huit milliards d'habitants devrait atteindre près de 9,8 milliards d'ici à 2050. La population de l'Europe de l'Est devrait diminuer de 10 % d'ici à 2050. La contribution de l'Afrique à la croissance de la population mondiale entre aujourd'hui et 2050 est estimée à près de 60 %. Les principaux résultats par pays sont les suivants :
D'ici 2050, la population actuelle de la Fédération de Russie, qui s'élève à près de 147 millions d'habitants, devrait tomber à 133 millions.
La population du Niger devrait passer de 27 millions aujourd'hui à 67 millions en 2050, soit une augmentation de 146 %.
La population de la RDC pourrait plus que doubler d'ici 2050, passant de plus de 102 millions d'habitants à plus de 217 millions.
La population actuelle de la Chine, qui s'élève à 1,4 milliard d'habitants, devrait tomber à 1,3 milliard d'ici à 2050. La Chine était la nation la plus peuplée du monde jusqu'en 2023, date à laquelle la population de l'Inde a dépassé celle de la Chine continentale.
En ce qui concerne la structure par âge de la population, le rapport montre que 10 % de la population mondiale est âgée de 65 ans et plus, tandis que 25 % a moins de 15 ans. La région la plus jeune du monde est l'Afrique subsaharienne, où 40 % de la population a moins de 15 ans. L'Europe occidentale et l'Europe méridionale sont les régions les plus âgées du monde : 21 % de la population de chacune d'elles a 65 ans et plus.
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