ONE-HEALTH : la COMIFAC et ses partenaires sensibilisent sur l’approche « une seule santé » entre l’Homme et son environnement

Douala (Cameroun) a abrité du 19 au 21 août 2021, l’atelier sous-régional multisectoriel sur l’approche « Une Seule Santé » en vue de faire efficacement face aux maladies émergentes, ré-émergentes et les zoonoses, organisé par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), avec l’appui de la coopération allemande à travers le projet GIZ d’appui à la COMIFAC.

Cet atelier avait pour objectif général de sensibiliser les parties prenantes sur la gestion et la conservation de la biodiversité, les professionnels de la santé humaine, animale et environnementale sur l’approche « une seule santé » et d’établir une plateforme multisectorielle pour la mise en œuvre de cette approche dans les pays de l’espace COMIFAC. Il a été sanctionné par l’adoption d’une feuille de route fixant les prochaines étapes, les résolutions et les recommandations.

 

Durant trois jours, les participants ont suivi, tout d’abord, la présentation de Mme Elisabeth DIBONGUE, Secrétaire Permanent Adjoint de la plateforme « Une Seule Santé » du Cameroun, qui a parlé du contexte, des objectifs et des résultats attendus de l’atelier, ce qui leurs a permis de mettre en lumière les facteurs de vulnérabilités actuelle du monde qui dégradent les écosystèmes et mettent en péril la biodiversité. La conséquence étant l’émergence des évènements de santé publique et des maladies infectieuses, avec des répercussions titanesques sur le plan sanitaire et sur le tissu économique et politique des pays touchés, c’est le cas de la pandémie de la Covid-19.

 

Les participants ont également, au cours des travaux, suivi des exposés techniques sur les défis et enjeux de la conservation et la santé humaine et sur le partage d’expérience de l’implémentation du projet Wildlife Traps.

 

Résolution et recommandations

 

S’agissant des résolutions, les participants ont résolu à l’unanimité de mettre en place une task-force pour coordonner, faciliter et/ou accompagner le processus de développement et de mise en œuvre du cadre stratégique « Une Seule Santé » de la COMIFAC.

 

Pour les recommandations, elles ont été adressées à deux niveaux, à savoir aux Etats et au Secrétariat Exécutif de la COMIFAC.

 

A l’endroit des Etats, ils doivent procéder au renforcement des capacités en matière du « Une Seule Santé » et promouvoir une approche multisectorielle et multidisciplinaire dans la gestion des épidémies en lien avec la biodiversité ; Institutionnaliser et procéder à l’intégration de l’approche « Une Seule Santé » dans les politiques et documents de planification et stratégiques des pays ; Partager les succès stories en matière d’implémentation de l’ approche ‘’Une Seule Santé’’ avec les autres pays et Développer les réseaux d’acteurs intersectoriels au sein des pays.

 

Quant au Secrétariat Exécutif de la COMIFAC, il lui a été recommandé de recruter des consultants pour l’élaboration du cadre stratégique ‘’Une Seule Santé’’ de la COMIFAC ; Formaliser la task force ‘’Une Seule Santé’’ de la COMIFAC ; Assurer un réseautage solide pour éviter la duplication des efforts des différentes organisations sous régionales et partenaires pour orienter l’intervention de la COMIFAC sur l’approche ‘’Une Seule Santé’’ ; Prendre en compte les acteurs clés dans le vidéogramme de sensibilisation et de communication sur l’approche ‘’Une Seule Santé’’ et procéder à sa traduction en version anglaise, arabe, et langues locales (langues de travail de la COMIFAC et les langues locales) ; Intégrer/ Fédérer les stratégies ‘’Une Seule Santé’’ des différents réseaux thématiques dans la promotion de l’approche ‘’Une Seule Santé de la COMIFAC.

 

Le Docteur Madina Hadjer MAHAMOUD, a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers de la COMIFAC d’organiser à nouveau ce genre d’ateliers pour le recyclage des participants, afin qu’ils fassent d’autres efforts.

 

A en croire M. Martial NKOLO, Directeur du Programme Gestion Durable des Forêts du Bassin du Congo de la GIZ « les experts estiment qu’il existe encore environ 1,7 millions de virus inconnus chez les mammifères et les oiseaux sauvages. Parmi ceux-ci, environ 700.000 ont le potentiel de passer à l’homme. L’augmentation de la population mondiale, le changement climatique, la mobilité croissante, la pénétration de l’homme dans les habitats, auparavant vierges, l’agriculture industrielle et l’intensification de l’élevage sont autant de facteurs qui augmentent le risque de propagation rapide des agents pathogènes dans le monde entier ».

 

Le Programme de Gestion Durable des Forêts dans le Bassin du Congo prend l’engagement de continuer à apporter, à travers ses projets, son soutien à la COMIFAC afin de développer des outils qui vont prévenir et lutter contre les maladies liées à l’environnement, a conclu M. Martial NKOLO.

 

Au terme de ces travaux, M. Hervé Martial MAIDOU, Secrétaire Exécutif de la COMIFAC, s’est dit satisfait du déroulement des travaux et des efforts fournis par les participants pour arriver aux conclusions de cet atelier « tous les experts de la sous-région Afrique Centrale dans les secteurs vétérinaire, biodiversité, laboratoire et faune sauvage étaient réunis à Douala pour essayer de mieux comprendre et communiquer sur le plan de travail à mettre en place, quel outil l’on devrait être mis  en place dans les pays, pour avoir une meilleure communication et une intégration de ce concept de santé dans nos différentes politiques nationales et sous-régionales ».

 

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