Glasgow, Ecosse, 31 octobre 2021 – Ce dimanche a marqué l’ouverture procédurale des négociations de la 26ième Conférence Des Parties des Nations Unies pour le climat (CoP26). Les représentants de 196 pays et organisations, parmi lesquels Son Excellence M. le Ministre de la Forêt et de la Faune du Cameroun, Jules Doret Ndongo, Président en Exercice de la COMIFAC, ont assisté au lancement officiel des échanges techniques et politiques autour de la question. La Cop26, tel que rappelé par les scientifiques, est un moment décisif pour l’humanité, qui nous permettra d’éviter un réchauffement catastrophique de la planète.

^{Cérémonie d'ouverture de la COP26}

Le constat franc et palpable de l’urgence climatique mondial, nous rappelle à quel point il est urgent d’agir pour la survie de notre planète. En parallèle à cette cérémonie d’ouverture, les dirigeants du G20 se sont réunis à Rome en Italie avec pour objectif de soutenir la limitation du réchauffement climatique à + 1,5°C, par rapport à l'ère préindustrielle, nous sommes donc face à une formulation plus ambitieuse que l’accord de Paris. A cet effet, le Bassin du Congo estimé à près de 530 millions d’hectares de forêts, est une solution basée sur la nature qui nécessite plus d’engagement car, il représente aujourd’hui le premier puit carbone tropical du monde, avec une capacité d’absorption de 80 milliards de tonnes ce qui symbolise 17% de la production carbone mondiale.  Le bilan Carbone du Bassin du Congo est d’environ 600 Millions de tonnes de carbone positif et devient le premier puit de carbone net positif tropical au monde.

S’il est clair que l’urgence est à la préservation de l’humanité, il est attendu des actions fortes et décisives en direction des forêts tropicales du Bassin du Congo.

« A cette CoP26 le message de la COMIFAC est de dire à nos partenaires, qu’il est grand temps que nous passions des discours au concret, il est grand temps que la finance climatique alignée au pays du bassin du Congo soit appropriée et qu’elle soit proportionnelle aux efforts climatiques déployés… c’est notre plaidoyer tout au long de la COP26.», S.E. Jules Doret Ndongo, Président en Exercice de la COMIFAC.

L’effort de guerre écologique doit être conséquent à la tâche. A l’analyse de la captation de fonds auprès des guichets mondiaux d’appui aux forêts tropicales, nous constatons tristement que le Bassin du Congo peine à capter une part conséquente de la finance climatique mondiale (25% pour l’Afrique Centrale contre 43% pour Asie et 17% pour les forêts d’Amérique).

Des engagements importants de la part de partenaires, tel que la République Fédérale d’Allemagne, soutiennent le Bassin du Congo dans les efforts de conservation entrepris. En effet, estimé à près de 400 millions d’euros, l’appui apporté par l’Allemagne au Bassin du Congo a été récemment réaffirmé à l’occasion du Symposium de Berlin organisé par le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement. A cette occasion, le Ministre Gerd Müller, a ainsi convenu avec les représentants des pays du bassin du Congo de renforcer les efforts pour préserver les forêts tropicales de cette région. L’Allemagne a ainsi annoncé l’octroi de 125 millions d’euros supplémentaires pour la préservation des forêts du bassin du Congo. Comme l’a souligné M. Müller, « le climat et la biodiversité ne sont pas à sauver sans les forêts tropicales ».

Dans le cadre de la COP26, la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, à savoir : la Facilitation du Partenariat pour les Forêts du bassin du Congo (PFBC), le Projet Régional GIZ d’Appui à la COMIFAC, le CAFI et le Royaume-Uni (UK) ont prévu plusieurs activités pour mettre en évidence les efforts de la sous-région d’Afrique centrale et du bassin du Congo en termes de conservation, de gestion durable des forêts,  de lutte contre le changement climatique et de développement durable. Ces activités seront menées dans le cadre des animations du Pavillon COMIFAC - Congo Basin Initiatives ouvert dans l’espace d’exposition de la conférence.

Ingrid Biwole