La capacité de régénération de l’Amazonie mise à mal par le dérèglement climatique – Le monde

Ce phénomène, plus prononcé dans les zones les plus sèches et celles où l’activité humaine est la plus intense, concerne en premier lieu la partie brésilienne de la forêt, selon une étude parue dans « Nature ».

Une zone brûlée de la forêt amazonienne dans les environs de la ville de Porto Velho, dans l’Etat de Rondônia, au Brésil, le 15 septembre 2017. MAURO PIMENTEL / AFP

 

Une nouvelle étude publiée lundi 7 mars dans la revue scientifique Nature vient renforcer les craintes sur la survie de l’Amazonie. Trois chercheurs de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, de l’Institut de recherche sur les impacts climatiques à Postdam et de l’université technique de Munich, en Allemagne, se sont intéressés au phénomène de résilience qu’ils définissent comme « la capacité de la forêt amazonienne à retrouver un état stable après des perturbations telles que des événements climatiques ou des sécheresses ».

 

Intitulée « Perte prononcée de la résilience de la forêt amazonienne depuis le début des années 2000 », l’étude s’est centrée sur l’Amazonie du fait de son rôle capital sur le climat. La grande forêt tropicale retiendrait environ 90 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, capté principalement dans ses arbres et en partie dans son sol, ce qui représente plusieurs années d’émissions de CO2 au niveau mondial.

 

 

« Nous avons travaillé à partir d’images satellite de ces vingt dernières années qui ont été marquées par des incendies et deux sécheresses importantes en 2005 et en 2010. Nous avons alors mesuré cette capacité de résilience de la forêt à l’aide d’indicateurs qui, selon nous, sont étroitement liés à la résilience », explique le mathématicien et géographe de l’université d’Exeter Chris Boulton. Les coauteurs ont notamment évalué la présence en eau, l’évolution de l’état général de la végétation et de l’activité photosynthétique des espèces.

 

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