Journée mondiale de la santé, les peuples autochtones pygmées de la RDC plaident pour une meilleure prise en charge -Environews

A l’occasion de la journée mondiale de la santé, les peuples autochtones pygmées de la RDC se sont réunis ce jeudi 07 avril 2022 au siège de l’Association de la santé des peuples autochtones (ASA), à Kinshasa. Cette célébration avait comme thème : ” la valorisation de la pharmacopée pygmée.”

 

” Selon les instruments juridiques du pays, tout le monde a droit à la santé de façon équitable et équilibrée. Mais hélas ! Avant l’indépendance égale à après l’indépendance. 62 ans après, les PA ne vivent que de leurs plantes médicinales. Les PA souffrent toujours de maladies virales, parasitaires, bactériennes, les enfants souffrent de la malnutrition et les femmes continuent à accoucher dans les feuilles des bananiers.” A dit le coordonnateur national de l’ASA, Dr Gustave Lubota.

 

Présent à cette cérémonie, le représentant du ministre de l’Intérieur, sécurité et Affaires coutumières a affirmé avoir saisi le plaidoyer de ces peuples pour l’apporter à son tour au ministre de tutelle.

 

” Nous avons écouté leurs problèmes. Nous allons à notre tour l’apporter au gouvernement, afin de chercher des solutions auprès du Ministère de la Santé. Nous devons nous battre pour que les PA soient traités comme les autres personnes.” A promis Benjamin Ngoya, chef de division au Ministère de l’intérieur et affaires coutumières.

 

Les Peuples autochtones veulent évoluer dans un cadre propice et se sentir valorisés comme des êtres humains. Choses qui demeurent un rêve pour eux car les femmes continuent à accoucher soit à la maison, soit sur les feuilles des bananiers.

 

” Nous les PA sommes délaissés en matière de la santé. Nous ne vivons que de nos feuilles. Malheureusement, pour nous qui sommes ici à Kinshasa, les feuilles nous manquent. Raison pour laquelle, nous demandons au gouvernement de nous venir en aide afin que nous accedions aux soins de santé comme les autres. Les hôpitaux nous négligent car nous n’avons pas l’argent pour les payer. Même les hôpitaux de l’Etat sont chers. Les mamans accouchent très difficilement.” S’est indignée Princilia Botuli, une femme pygmée.

 

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