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Titre de l’évènement : ANPN - Gabon: Les techniques génétiques au service de la gestion de la faune sauvage et de la lutte contre la criminalité faunique – le laboratoire du Gabon
Date et heure : mardi 4 juin de 13h30 à 14h30
Organisateur : Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN)
Résumé et recommandations
Lors de la RDP20 du PFBC s’est tenu pour la première fois un atelier sur la criminalité environnementale. L’une des recommandations fortes de ces travaux était de développer des outils tels que les laboratoires de police scientifique. Inauguré en 2021, le Laboratoire de génétique de la faune de l’ANPN (LGFANPN) a la capacité d’effectuer des recherches génétiques sur les espèces sauvages, dans le but d’améliorer la gestion de la conservation de ces espèces au Gabon. En particulier, l’un des atouts du laboratoire est son expertise et sa capacité à effectuer des analyses génétiques avancées sur les éléphants de forêt, grâce au développement de tests ADN novateurs pour les éléphants de forêt et au développement d’une vaste base de données génétique. Ces techniques ont été appliquées avec succès pour recenser les éléphants et étudier leur comportement.
Le laboratoire a également développé la capacité d’effectuer des analyses de génétique forensique de la faune, afin de produire de preuves et des renseignements dans les cas de crimes fauniques. Les analyses forensiques sont reconnues comme un outil clé pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Doté d’un système de gestion de la qualité (SGQ), conforme aux normes et recommandations internationales, le LGFANPN a ainsi apporté son expertise pour l’analyse de plusieurs saisies de produits fauniques au Gabon, mais aussi au Cameroun et au Nigeria.
L’objectif de cet évènement parallèle était de présenter les services proposés par le LGFANPN dans le cadre de l’appui à la lutte contre la criminalité faunique, ainsi que ses capacités à développer des coopérations scientifiques pour améliorer les connaissances sur la faune et en particulier sur l’éléphant de forêt. Les présentations ont été suivies d’une table ronde, avec la participation de l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), du Centre national de la recherche scientifique et technique du Gabon (CENAREST), de la Wildlife Conservation Society (WCS) et de l’Agence française de développement (AFD).
Les discussions ont souligné les capacités et le potentiel de développement du laboratoire. Grâce à la disponibilité d’un laboratoire au niveau national, une nouvelle méthode de recensement des éléphants de forêt a pu être développée et mise en œuvre. De plus, ce laboratoire constitue un atout précieux pour la sous-région, offrant la possibilité d'analyser rapidement les saisies de produits fauniques dans le cadre de collaborations sud-sud. Cependant, cette capacité demeure encore insuffisamment reconnue dans la sous-région.
Pour remédier à cela, un effort de sensibilisation au niveau régional, soutenu par l’ONUDC, pourrait transformer le laboratoire en un hub régional de référence. Les discussions ont également souligné la volonté et la nécessité de pérenniser et de renforcer le laboratoire, ainsi que les capacités nationales et régionales en analyses génétiques de manière plus générale. Enfin, l’appui aux programmes de formation a été identifié comme une priorité essentielle pour assurer la disponibilité d’un personnel de qualité.
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