Coalition pour le Sahel M. Fréderic Bontems envoyé spécial visite la Mauritanie- g5sahel

Fréderic Bontems, nouvellement nommé envoyé spécial de la France pour le Sahel, a effectué une visite de travail en Mauritanie. Il a rencontré, les hautes autorités mauritaniennes, et celles du Secrétariat exécutif du G5 Sahel . Il a animé une conférence de presse pour plus d’explications .

 

Entrant dans le vif du sujet, M. Bontems souligne que son déplacement en Mauritanie est le premier qu’il effectue dans un pays du Sahel depuis sa prise de fonctions. Il avance deux raisons. « La première c’est que la Mauritanie assure actuellement la présidence du G5 Sahel. Ensuite je suis venu au lendemain du conseil des ministres du G5 Sahel qui avait lieu lundi », cela a été l’occasion « d’échanger un peu après cet événement ». Enfin, « Nouakchott abrite le secrétariat exécutif du G5 et je souhaitais m’entretenir avec mes homologues au sein du G5 Sahel, poursuit l’envoyé spécial de la France pour le Sahel.

 

Au cours de sa visite, il s’est entretenu avec le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, président du conseil des ministres du G5 Sahel, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, le ministre de la Défense nationale, le Secrétaire Exécutif du G5 Sahel, et enfin avec le président de la République.

 

Selon lui, « les discussions ont tourné très largement autour de la situation dans la région du Sahel de façon générale et autour de sujets plus pratiques sur la coalition pour le Sahel et son fonctionnement. Il s’agit de discussions extrêmement précieuses qui ont permis de comprendre les préoccupations de la Mauritanie et la dynamique dans laquelle s’inscrit le G5 sahel ».

 

Avant de revenir en détail sur l’action de la coalition, M. Bontems a expliqué qu’il a une double casquette. « La première, c’est celle d’envoyé spécial pour le Sahel. La France, a une action sur le Sahel qui couvre beaucoup de secteurs. On est présent sur le plan militaire notamment avec Barkane, mais aussi sur les sujets de développement avec l’Agence française de Développement (AFD) et d’autres types d’actions. A cela s’ajoute l’action diplomatique bien évidement, à la fois de façon bilatérale et multilatérale, notamment avec les Nations Unies » précise t-il.

 

Concrètement, sa mission consiste à « faire une coordination interministérielle en France, de sorte que tous les piliers de notre action, soient alignés par rapport à une feuille de route que nous avons », explique M. Bontems. Il est question ici de la feuille de route qui a été fixée entre les chefs d’Etat du G5 Sahel et le président de la République de France, lors du sommet de Pau et qui a par la suite été réaffirmée, lors du sommet de Nouakchott, le 30 juin dernier.

 

En ce qui concerne la deuxième casquette, celle de Secrétaire général de la coalition pour le Sahel, il s’agit d’une nouvelle structure qui répond à une demande ancienne, des chefs d’Etat du G5 Sahel et qui « a consisté à regrouper les Etats du G5 Sahel et tous leurs partenaires avec une vision totalement transversale des problématiques du Sahel » souligne M. Bontems. Dans son exposé, il dira que cette vision s’articule autour de quatre aspects : la lutte contre les groupes armés, le renforcement des systèmes de défense et de sécurité, l’appui au renforcement de l’Etat ou son redéploiement sur l’ensemble de la zone du Sahel et des sujets de développement.

 

Par ailleurs, il a souligné que par rapport à la gouvernance de la coalition pour le Sahel, « la France a accepté provisoirement de porter le secrétariat général, sachant qu’à partir de janvier 2021, normalement, il y aura une structure plus internationale». Ainsi, le nouveau secrétariat général «sera installé à Bruxelles avec un sahélien à sa tête et une petite Task-force autour, qui sera fournie par les différents participants » renseigne M. Bontems.

 

D’après le Secrétaire Général de la Coalition pour le Sahel, l’objectif de sa structure est « d’être une plateforme de service au bénéfice des membres de la coalition. Elle permet de partager l’information, de la diffuser, de faire du reporting, de la transversalité » avant de poursuivre « il y a eu un accord entre les différents membres pour la mise en place d’un secrétariat général pour une période de deux ans ». L’idée c’est que pour les deux premières années, le représentant vienne d’un pays du Sahel avec un adjoint probablement européen. « Très concrètement, il appartient aux chefs d’Etats du G5 Sahel de faire une ou des propositions. Et derrière, ce sont les membres de la coalition qui apprécieront et donneront leur accord » précise M. Bontems.

 

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