Clôture de l’Étude sur le Tourisme Durable : Atelier de Libreville - FABS USAID

Les 30 et 31 juillet 2024, Libreville, au Gabon, a accueilli un atelier crucial marquant la clôture d’une étude sur le tourisme durable dans le bassin du Congo. Réalisée depuis juin 2023 par NatureScapes, avec le soutien de l’Activité de Soutien aux Forêts et à la Biodiversité (FABS) de l’USAID, cette étude a impliqué cinq pays : la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Congo, le Gabon et le Cameroun.

Bien vouloir télécharger le rapport de la réunion en français  et en anglais

Photo de Famille Atelier Gabon

Cet événement a rassemblé 45 participants, incluant des opérateurs touristiques privés, des représentants du ministère du tourisme, de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux du Gabon (ANPN), de l’Agence Gabonaise de Développement et de Promotion du Tourisme et de l'Hôtellerie (AGATOUR), ainsi que des ONG, dans le but de partager les résultats de l’étude et de discuter des lacunes identifiées à travers ces pays.

 

L'objectif principal de l'étude était de dresser un état des lieux exhaustif du tourisme durable dans la sous-région et de formuler des recommandations d’intervention et d’investissement spécifiques pour transformer et améliorer le secteur. Les discussions ont révélé des similitudes et des différences à travers la région, soulignant ainsi les défis communs et les opportunités à exploiter.

 

L'étude a mis en évidence plusieurs points critiques concernant l'état actuel du tourisme durable dans la région. Un manque généralisé d'informations accessibles sur les attractions touristiques complique la tâche des opérateurs pour vendre les destinations et attirer des visiteurs internationaux. De plus, les infrastructures de base, telles que les routes, les hébergements et les services touristiques, sont souvent insuffisantes ou de qualité inégale. La complexité des systèmes de visa et la perception d'insécurité dans certaines zones freinent également le développement du tourisme. En outre, le bassin du Congo souffre d'une image internationale souvent associée à l’instabilité politique, aux conflits et à l’insécurité, ce qui dissuade de nombreux touristes potentiels, malgré la richesse naturelle et culturelle de la région.

 

Pour remédier à ces défis, l'atelier a formulé plusieurs recommandations stratégiques. Chaque pays doit investir dans la collecte de données sur les arrivées et marchés cibles afin de pouvoir évaluer les progrès au fil des ans. Les pays doivent également investir dans la mise à jour et la diffusion d'informations touristiques en ligne, y compris par la création de sites web dédiés aux touristes et de plateformes de réservation. Il a également été proposé de créer un groupe de travail régional pour le tourisme durable, chargé de coordonner les actions entre les différents pays, de partager les bonnes pratiques et de développer une vision commune pour le secteur. Chaque pays pourra aussi initier un groupe de travail au niveau national, réunissant les principales parties prenantes, qui aidera à orienter les actions prioritaires pour le développement du tourisme. Une des priorités sur lesquelles ces groupes pourraient se concentrer est la mise à jour de leurs plans stratégiques sur le tourisme, afin de bien orienter les investissements futurs et de faciliter le développement de produits et d'activités touristiques. Une organisation « facilitatrice » jouerait le rôle de coordinateur et partagerait les informations avec le réseau touristique plus large du pays.

 

La simplification des procédures d’obtention de visa et l'amélioration des infrastructures d’accueil, y compris les infrastructures aéroportuaires et les routes, sont également des priorités pour rendre la région plus accessible aux touristes internationaux. L’amélioration de l'image et de la narration de la destination bassin du Congo sera aussi cruciale, car la région souffre d'une perception négative qui doit être corrigée par des campagnes de promotion positives impliquant des influenceurs et des ambassadeurs du tourisme.

 

Il est également essentiel de former les acteurs locaux du tourisme aux pratiques du tourisme durable, à l'accueil des visiteurs et à la gestion des sites touristiques. Cela inclut des programmes de formation pour les guides, les hôteliers et les restaurateurs.

 

L’atelier a également permis de mettre en lumière des réussites locales grâce à des études de cas. Luxury Green Resorts, un opérateur gabonais, a été salué pour son engagement envers la durabilité et la valorisation du patrimoine naturel, malgré les obstacles tels que le manque de main-d'œuvre et les coûts de transport. D’autre part, Kamba Africa Rainforest Experiences, un acteur congolais, se distingue par son engagement communautaire et sa reconnaissance internationale, bien qu'il fasse face à des défis liés à la complexité des visas et à la faible notoriété de la destination. Ces exemples illustrent les meilleures pratiques ainsi que les obstacles rencontrés dans le secteur.

 

En conclusion, cet atelier a servi de catalyseur essentiel pour mobiliser les parties prenantes autour d’un plan d’action commun, visant à promouvoir un tourisme durable et inclusif dans le bassin du Congo. Les recommandations formulées doivent être mises en œuvre pour surmonter les défis actuels et encourager le développement d'un secteur touristique qui valorise à la fois l'environnement et les communautés locales.

 

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