Projet de reboisement dans les unités forestières d'aménagement au Cameroun (UFA - Reforest) : aspects scientifiques

Lors du 26ème congrès mondial de l’IUFRO qui s’est tenu à Stockholm du 23 au 29 juin 2024, le stand du Collège Scientifique et Académique du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) a donné l’occasion à Crispin Ilunga-Mulala Mushagalusa, doctorant à l’université de Liège (Gembloux Agro-Bio Tech), de présenter ses recherches dans le cadre du projet UFA - Reforest (Reboisement dans les Unités Forestières d’Aménagement au Cameroun).

Figure : Suivi scientifique d’une plantation de 14 ans en zone dégradée dans la concession de la Société Pallisco au Sud-Est du Cameroun. Baillonella toxisperma (moabi) a présenté des résultats satisfaisants comme beaucoup d’autres espèces.

 

Le projet UFA – Reforest vise à contribuer à la gestion durable des forêts de production de bois d’œuvre dans le bassin du Congo, en mobilisant les acteurs privés et publics autour du reboisement. Ce projet financé par l’Union Européenne au travers de sa délégation du Cameroun, dans le cadre du 11ème FED a pour objectif spécifique d’enrichir, par une approche participative et inclusive, les Unités Forestières d’Aménagement (UFA) en espèces locales. Les objectifs scientifiques du projet consistent à (i) modéliser la croissance des essences en fonction de l’environnement et de la méthode de plantation (zones dégradées, trouées d’abattage et parcs à grumes), (ii) faire le bilan carbone et (iii) économique des plantations.

 

Les premiers résultats fournissent des preuves empiriques que la méthode de plantation doit être adaptée au tempérament des espèces. Sur 15 espèces suivies dans les trouées d’abattages jusqu’à 19 ans, quatre (Terminalia superba, Baillonella toxisperma, Erythrophleum suaveolens et Detarium macrocarpum) ont présenté de bonnes performances dans les trouées du Sud-Est du Cameroun et ont été recommandées pour les enrichissements des trouées d’abattages. L’intégralité de la présentation peut être trouvée ici.

 

Ce projet est mis en œuvre par l’ATIBT, l’Université de Liège (Gembloux Agro-Bio Tech), Nature + et l’Université de Douala (ENSET), en collaboration avec les entreprises forestières Pallisco, Alpicam-Grumcam, SEFAC et SEEF.

 

 

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