Bourse d’emploi

Appel à candidatures pour le recrutement d’un(e) post-doctorant(e) pour deux ans. Projet RESSAC-CRESA-IFA YI-PRODIG-CEW

La personne recrutée travaillera CRESA Forêt-Bois de l’Université de Dschang. Un contrat postdoctoral de 23 mois lui sera proposé. Des missions seront effectuées au Cameroun et en France avec un accueil au PRODIG (France) eu à CEW à Yaoundé. Le salaire et les frais de recherche seront pris en charge par le CRESA Forêt-Bois, dans le cadre du financement reçu du programme RESSAC.Les dossiers devront être envoyé sous forme fichier numérique avec pour titre : candidature-POST-DOC-projet RESSAC-CRESA-IFA YI-PRODIG-CEW aau plus tard le 10 janvier 2024, 23h59 (heure Afrique Centrale, GMT+1).

 

 

Financé par l’Union européenne et conduit par le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) et le Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (ICRAF), le programme Recherche appliquée en écologie et en sciences sociales en appui à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (RESSAC) vise à orienter, pendant quatre années (2022-2025), les travaux de recherche vers des solutions opérationnelles. Celles-ci doivent être inventées et mises en oeuvre par les acteurs de terrain, confrontés aux multiples défis liés à la gestion durable des ressources naturelles dans le cadre de leurs mandats ou de leurs activités productives. Le projet soutenu par les Partenaires, intitulé « Forêts sacrées et paiement pour les services écosystémiques en Afrique Centrale : une approche de conservation par l’amélioration des revenus des principaux acteurs » a obtenu le financement dans le cadre du programme RESSAC. Ce projet se déroulera au Cameroun et en République Démocratique du Congo (RDC), du fait que, dans ces pays, les communautés locales assistent à la disparition de leurs forêts sacrées. Lieu de rites ancestraux et de pratiques sacrificielles, les forêts sacrées subissent de plus en plus de pression au péril de leur biodiversité et de leur rôle écologique et culturel. Pour le Cameroun, le pays est l’un des plus importants d’Afrique Centrale en matière de forêts sacrées. Les régions septentrionales et les grassfields ont développé des modèles anciens d’organisation de l’espace basés sur les chefferies et forêts sacrées, lieu de culte des ancêtres et de pratiques totémiques. En 2010, le Millennium Ecologic Museum, relevait d’ailleurs pour le cas de l’Ouest Cameroun3 que les étendues des forêts sacrées couvraient approximativement une superficie totale de 885,779 ha, avec 35,71 % en cours de dégradation. La République Démocratique du Congo (RDC) pour sa part est une nation riche en forêts. Cependant, l'agriculture paysanne et la production de charbon de bois représentent 90 pour cent des facteurs de la destruction de ces forêts. Comme l’a souligné Luketa Shimbi (2003), les « forêts sacrées » constituent une méthode traditionnelle de conservation de la biodiversité. Elles présentent des aspects positifs, susceptibles d'enrichir la politique nationale en la matière.

 

Au regard de l’importance des forêts sacrées, de nombreuses recherches ont été menées pour tenter de relever le défi de conservation de ces écosystèmes. Des initiatives portées par la Fondation internationale pour le développement, l’entrepreneuriat et la protection de l’environnement (Fidepe), Rainforest Alliance pour ne citer que ces exemples ont été menées au Cameroun et en RDC, sans véritablement relever ce défi de conservation de ces écosystèmes très menacés dans certaines régions sous l’effet de la pression démographique et foncière. C’est ainsi que le projet s’est proposé d’aborder la question de savoir, comment comprendre qu’un patrimoine culturel, une référence identitaire et un puit carbone remarquable, dans un environnement si fortement protégé par l’homme qu’est la forêt sacrée, puisse être progressivement rayée de la carte au moment où les pays d’Afrique Centrale sont fortement engagés dans le cadre des accords de Paris à contribuer aux efforts de contribution à la réduction des gaz à effet de serre au niveau mondial ? L’orientation ici est celle des revenus de principaux acteurs à la base de la gestion de ces réserves forestières considérées à juste titre comme patrimoines autochtones et communautaires (Apac).

 

Quatre objectifs de recherche sont poursuivis par le présent projet :

  • - Faire un état des lieux des forêts sacrées au Cameroun et en RDC (localisation, conservation, enjeux) et choix des forêts sacrées à étudier dans le cadre du projet ;
  • - Faire une synthèse bibliographique sur l’évaluation de SES dans les forêts sacrées et sur les outils disponibles pour mettre en place des PSE ;
  • - Proposer une méthodologie de recherche pour évaluer les SES dans une sélection de forêts sacrées dans les deux pays, à choisir en fonction d’enjeux de biodiversité et/ou sociaux particuliers ;
  • Réaliser une analyse de plusieurs situations particulières dans les deux pays pour caractériser les forêts sacrées (biodiversité, paysages), les parties prenantes, leur environnement socioéconomique et les rapports que ces acteurs entretiennent relativement avec la terre autour des sites des forêts sacrées pour estimer les services écosystémiques perçus par les habitants et évaluer les options de rémunération par différents outils ;
  • Evaluation de la volonté des parties prenantes à participer aux mécanismes de payement pour services écosystémiques.
  • Elaboration d’un modèle économique (business model) adapté aux forêts sacrées et aux réalités des contextes locaux.

 

Pour d’amples informations, bien vouloir télécharger le document ci-dessous :

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