
Evènement de Haut niveau : Déclaration politique d’engagement entre les pays d’Afrique centrale et leurs partenaires pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers du bassin du Congo (2025-2030).
Les forêts du Bassin du Congo revêtent une importance exceptionnelle sur les plans écologique, économique, social et culturel. Ils constituent un réservoir unique de biodiversité et constituent un puits de carbone naturel essentiel à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris. À cet égard, des mesures visant à soutenir la protection du bassin du Congo, avec ses forêts tropicales, ses tourbières et ses autres écosystèmes, sont essentielles.
Télécharger l'Appel de Belém pour les forêts du bassin du Congo (pdf - 903 Ki)
Compte tenu de cette importance écologique et socio-économique, le 6 novembre, lors du Sommet des dirigeants mondiaux de la COP30 à Belém, les pays d’Afrique centrale et leurs partenaires ont annoncé le lancement d’une Déclaration politique intitulée « Appel de Belém pour les forêts du bassin du Congo ».
Cette annonce se veut un appel à de nouveaux partenaires pour se joindre à cette mobilisation historique. C’est un nouveau point de départ pour à la fois un engagement et un soutien accrus, et qui vise à orienter davantage les investissements et l’attention politique vers la protection des forêts du bassin du Congo dans les années à venir.
Les donateurs s’engagent à lever plus de 2,5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, en plus des ressources nationales qui seront mobilisées par les pays d’Afrique centrale pour protéger et gérer durablement les forêts du bassin du Congo.
Hier, lors de la Journée du Bassin du Congo@COP30 du 18 novembre, le Pavillon des Forêts a accueilli un événement de haut niveau co-organisé par la Co-Facilitation franco-gabonaise du PFBC, le Co-Président allemand du Collège des Donateurs du PFBC et le Royaume-Uni. Cet évènement visait à promouvoir et à mettre en œuvre « l’Appel de Belém pour les Forêts du Bassin du Congo », qui met en avant les engagements mutuels des Pays d’Afrique Centrale et de leurs partenaires en faveur de la conservation et de la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo.
A 17h00 à Belém, Mme Salina GRENET-CATALANO, co-facilitatrice de la République Française du PFBC et Dr Aurélie Flore KOUMBA PAMBO, co-facilitatrice de la République Gabonaise du PFBC ont ouvert cet évènement de haut niveau en rappelant l’historique du PFBC et les débuts de la co-facilitation franco-gabonaise.
Dans un message pré-enregistré, Mme Rosalie MATONDO, ministre de l’économie forestière du Congo a chaleureusement remercié les partenaires financiers pour leurs engagements dans le cadre de l’Appel de Belém. En tant que future présidente de la COMIFAC, elle a souligné sa volonté de travailler étroitement avec le PFBC pour que les financements mobilisés aient un impact concret pour la préservation de la biodiversité et le bien-être des populations.
M. Christoph EICHEN est intervenu au nom de l’Allemagne et a souligné qu’« aujourd’hui, cet évènement marque un jalon significatif pour les forêts du bassin du Congo et que ce succès n‘aurait pas été possible sans le pouvoir de rassemblement du PFBC ». Il a confirmé l’engagement de l’Allemagne de soutenir l’Appel de Belém à hauteur de 450 millions d’euros jusqu’en 2030.
S’en est suivi 3 panels de discussion avec des interventions de plusieurs ministres, représentants d’organisations de l’Afrique centrale et de ses partenaires.
Le 1er panel a été introduit par Professeure Marie NYANGE NDAMBO,Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de Nouvelle Économie du Climat de RDC. Elle a exprimé sa gratitude envers le PFBC et les partenaires pour le soutien aux pays d’Afrique centrale matérialisé dans l’Appel de Belém. Tout en rappelant la responsabilité de la RDC envers les forêts Bassin du Congo, elle a souligné les efforts de son pays pour concilier développement économique et préservation des forêts, notamment à travers le Corridor Vert.
Jean-Luc CRUCKE, ministre de la Mobilité, du Climat et de la Transition environnementale de la Belgique a annoncé que son pays soutenait l’Appel de Belém et annoncerait prochainement une contribution. Il a ensuite rappelé combien « les forêts dont celles du Bassin du Congo sont de réels poumons de la planète ». M.Crucke a insisté sur trois éléments essentiels : l’Appel de Belém doit accélérer les financements publics et privés, et en particulier innovants ; il doit permettre de mesurer progrès et résultats ; et enfin s’appuyer sur les leçons apprises, et de CAFI en particulier.
Nicolas BARBIER en tant que représentant du Collège scientifique Collège scientifique du PFBC, membre de l’IRD et de OFVI a relevé l’importance de la science et des données pour la mise en œuvre de l’Appel de Belém, sans oublier l’importance de la recherche en sciences sociales et de l’installation d’universités de haut niveau au sein des forêts.
Honoré TABUNA, en tant que représentant de la secrétaire exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo a retracé l’historique de la mobilisation pour le bassin du Congo dans le cadre des négociations internationales. Il a en particulier valorisé le rôle important de la Commission Climat pour le bassin du Congo et du Fonds bleu.
Le 2ème panel introduit par co-facilitatrice française a donné la parole à Dyveke ROGAN, Directrice du NICFI (Fonds norvégien international pour le climat et les forêts), Ministère du Climat et de l’Environnement de la Norvège qui a confirmé combien « l’Appel de Belém répondait à un besoin indéniable et combien il était essentiel pour assurer le maintien des niveaux de pluviométrie et des moyens de subsistance pour des millions de personnes. »
Tony AGOTHA, Ambassadeur pour le climat de l‘Union européenne a confirmé que l’UE était à nouveau au RDV de cet Appel, compte tenu de l’engagement de longue date de l’UE aux côtés des pays de la région. « Dans cette période où beaucoup s’interrogent sur la solidité des engagements, vous pouvez compter sur l’Union européenne ».
Valérie HICKEY, Global director for Climate Change à la Banque mondiale s’est réjouie que la Banque Mondiale soit le principal contributeur de l’Appel de Belém, avec 1 milliard de dollars. Elle a rappelé combien combattre la pauvreté mondiale passait aussi par l’appui au Bassin du Congo et aux populations qui y vivent. La contribution de la Banque mondiale reposera sur trois piliers : l’investissement dans l’environnement institutionnel de gestion des forêts ; l’investissement dans les infrastructures pour favoriser la croissance et l’emploi ; l’assurance que les populations du bassin du Congo bénéficient de la préservation des forêts.
Dr. Cristián SAMPER, Managing Director and Leader for Nature Solutions du Bezos Earth Fund, a annoncé que le fonds Bezos allait soutenir l’Appel de Belém avec une nouvelle contribution. Il a également souligné l’engagement fort du fonds Bezos pour la recherche scientifique et la préservation des forêts du bassin du Congo. Enfin, il a souligné l’importance des peuples autochtones et populations locales et s’est engagé à poursuivre ces efforts.
Au début du 3ème panel introduit par la co-facilitatrice gabonaise, Ruth Davis, Envoyée spéciale pour la nature du Royaume Uni s’est exprimée pour rappeler que « les forêts étaient une priorité pour la finance climat du Royaume Uni. » Mme Davis a souligné « trois points clés pour l’avenir du PFBC : la poursuite des efforts pour accroître la visibilité du bassin du Congo ; un engagement ferme et renouvelé envers la science ; et la volonté de garantir l’accès à la finance climat pour les populations de la région. »
Catherine Koffman, Directrice Région Afrique au Fonds vert pour le climat (GCF), a souligné l’écart marqué entre les fonds alloués à l'Amazonie et au Congo et a insisté sur la nécessité de combler cet écart. Elle a également souligné l'importance de l’attention à apporter à l'implication des communautés locales et la nécessité d'une participation accrue du secteur privé.
Dr Al-Hamndou DORSOUMA, Acting Director of the Climate Change and Green Department, de la Banque Africaine de Développement a quant à lui présenté trois priorités en insistant sur le fait, qu’au-delà du financement, il était important d’assurer un appui à l’assistance technique pour renforcer les acteurs œuvrant pour le Bassin du Congo.
Cécile NDJEBET représentante du Collège de la société civile du PFBC a enfin rappelé combien la société civile jouait un rôle clef et combien les femmes et les communautés locales avaient besoin de cet Appel de Belém pour lutter contre le changement climatique et la pauvreté.
En conclusion de l’évènement, Dr Aurélie Flore KOUMBA PAMBO, co-facilitatrice gabonaise actuelle a passé avec une certaine émotion le relais à la RDC en tant que nouveau pays co-facilitateur de la région représenté par Emmanuel TSADOK MIHAHA, ingénieur forestier.
Quant à la relève de la co-facilitation française, Salina GRENET-CATALANO a précisé que celle-ci sera annoncée prochainement. A suivre.
Retrouvez la retransmission de l’événement organisé sur le Pavillon Forêt à la COP30 en fin de vidéo sur ce lien.
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