Perte de la couverture forestière : déforestation et dégradation accrue des forêts
Malgré́ les efforts des pays du Bassin du Congo, les signaux forts pour la conservation de la biodiversité, la gestion durable des forêts, et des aires protégées en Afrique centrale, les écosystèmes forestiers de la région sont toujours menacés. Le bassin du Congo subit aujourd’hui des pressions croissantes sur la flore et la faune, dans un rythme accéléré (Avec un taux net de 0,09 % entre 1990 et 2000 et de 0,17 % entre 2000 et 2005, il est entre 0,15% à 0,20%, chaque année c’est plus de 250.000 à 300.000 d’ha qui disparaissent (15), chaque heure l’équivalent de 48 terrains de football.
La Faune, de nombreuses espèces vulnérables, luxurieuse exceptionnelles, endémiques, des systèmes d’aires protégées durement menacées avec plusieurs en voie de disparition…
Dans le cas des ressources fauniques à la fois terrestre et marine durement menacées, de nombreuses espèces vulnérables ont vu ainsi leurs effectifs drastiquement réduits au fil des temps, entre autres par le trafic transnational et transcontinental d’espèces sauvages, qui prend de plus en plus de l’ampleur. Depuis 1980, la population d'éléphants d'Afrique centrale a diminué de 62%, ce qui peut être lié au boom économique des pays consommateurs, où la demande d'ivoire est croissante. Certains experts estiment que si le braconnage reste à son niveau actuel, les éléphants pourraient disparaître d'Afrique centrale d'ici 20 ans. La criminalité contre les espèces sauvages ne connait plus de frontières et de plus avec utilisation de diverses armes de guerre de plus en plus sophistiqué et parfois entrainant l'instabilité politique chronique, des conflits couplés aux défis de pauvreté́ et des inégalités, les événements sociaux tels que les guerres, le terrorisme. Les révolutions, etc., et peut avoir des conséquences néfastes sur l’économie, la sécurité voire l’existence d’un pays.
Un conflit accru Homme/faune et conflit éleveur/agriculteur
À côté du braconnage des groupes armés avec ses impacts sur, entre autres, la paix et la sécurité et la stabilité des États, l’amélioration des conditions de vie des populations et le développement économique en général et celle de l’économie verte (économie des aires protégées, économie des parcs zoologiques, l’écotourisme, etc.), il existe une autre menace plus actuelle qui est le conflit homme/faune, véritable préoccupation des États et des populations. En ce qui concerne la transhumance, la majorité des analystes de l’espace Bassin du Congo et Sahélo-Soudanais considère désormais que les crises sécuritaires, agro-pastorales, environnementales et le braconnage de la faune s'alimentent entre-elles en une spirale négative où la relation négative transhumance-braconnage- et conflits éleveurs et sédentaires persistent avec ampleur et les conflits nés de la gestion des terres ou de l’espace dans les aires protégées (cas du conflit éleveur/agriculteur). En savoir plus… Brochure
Des études prédisent une perte accentuée du couvert forestiers et une baisse considérable de séquestration du carbone par les forêts du bassin du Congo d’ici 2030
Des modèles prédisent que la déforestation liée à l’expansion des terres agricoles pour les cultures et l’élevage provoquerait une perte totale de 26 millions d’hectares de forêts entre 2010 et 2030 dans le bassin du Congo, soit 10% du couvert forestier total. Une diminution des impacts de l’agriculture et de l’élevage nécessitera d’importants changements dans les modèles agricoles. De même, le développement économique en cours de la sous-région se traduira nécessairement par des choix d’affectation des terres aux différents secteurs d’activité (9) une autre étude souligne que la capacité de séquestration du carbone par le deuxième poumon de la planète, le bassin du Congo, devrait diminuer ou pourrait même être déjà en baisse. Elle prévoit que d'ici 2030, la jungle d’Afrique centrale absorbera 14 % de dioxyde de carbone en moins qu'il y a 10 ou 15 ans. C'est mauvais pour le changement climatique et révèle l’urgence de la situation en Afrique centrale et appelle à l'action pour sauver les forêts tropicales du bassin du Congo.
Vers un nouvel essor – Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo
À cet égard, les forêts du bassin du Congo se trouve à un tournant décisif, menant vers des taux de déforestation et de dégradation forestière de plus en plus enlevés, et ces problèmes font appel à̀ une riposte mondiale concertée, reconnaissant l’importance et la responsabilité globale de l'humanité dans la préservation de ses forêts, ses ressources naturelles et sa capitale en biodiversité. Mais surtout l’impact positif que la conservation et la gestion durable de ces forêts ont sur les moyens de subsistance des populations et sur le climat au niveau global. Le « Partenariat pour les forêts du bassin du Congo » depuis sa création, conclu à l'occasion du Sommet mondial sur le développement durable tenu à Johannesburg en septembre 2002.
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