Partager :

Les partenariats de gestion collaborative ont fortement réduit la déforestation

Résumé

Les partenariats de gestion collaborative (CMP) entre les autorités nationales chargées de la faune et de la flore et les organisations de conservation à but non lucratif pour gérer les aires protégées (AP) sont de plus en plus utilisés en Afrique subsaharienne depuis les années 2000. Ils visent à attirer des fonds, à renforcer les capacités et à accroître l'efficacité environnementale des aires protégées.

Notre étude documente l'essor des CMP, examine leur étendue actuelle et mesure leur efficacité en matière de protection des habitats. Nous combinons l'appariement statistique et les régressions avant-après-contrôle-intervention pour quantifier l'impact des CMP, en utilisant la perte de couverture arborée comme indicateur. Nous identifions 127 CMPs situés dans 16 pays. Les CMP sont plus souvent situés dans des aires protégées éloignées, dont les habitats sont les moins menacés par l'activité humaine. Nos résultats indiquent qu'en moyenne, chaque année passée dans un CMP entraîne une diminution annuelle de la perte de couverture arborée d'environ 55 % par rapport aux aires protégées sans CMP. Lorsque la pression anthropique initiale était faible, nous ne mesurons aucun effet.

Lorsqu'elle était élevée, nous constatons une diminution de 66 % de la perte de couvert végétal. Cet effet très hétérogène illustre l'importance d'aller au-delà de la taille moyenne de l'effet lors de l'évaluation des interventions de conservation, ainsi que la nécessité pour les décideurs politiques d'investir des fonds publics pour protéger les zones les plus menacées.

Lire la suite...