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La présidence de la COP 30 appelle à un programme climatique dirigé par le Sud – En Quête de Solutions

Dans sa première lettre officielle publiée le lundi 10 mars, à quelques mois de la trentième Conférence des parties (COP30) sur les changements climatiques, André Corrêa do Lago, président de la COP30, expose les principales priorités de la COP30 à Belém du 11 au 21 novembre prochain. La COP 30 marque les 10 ans de l'adoption de l'accord de Paris.

La conférence de Belém sur les changements climatiques (COP 30), va se dérouler du 10 au 21 novembre 2025, dans le nord du Brésil, au sein de l’Amazonie. Organisée par l’ONU, elle va réunir les pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). André Corrêa do Lago qui présidera cette Cop, a écrit aux pays du monde entier, lundi 10 mars dernier. Dans cette première lettre officielle, le Brésilien présente la vision des négociations climatiques de l’ONU à Belém et appelle à un programme climatique dirigé par le Sud. Au moins cinq points saillants se dégage de la lettre. Le président de la COP30 appelle les gouvernements, les banques multilatérales de développement (BMD) et le secteur privé à accélérer les flux financiers et à exposer la manière dont ils s’aligneront sur l’Accord de Paris et atteindront l’objectif de 1 300 milliards de dollars de Bakou en matière de financement climatique ; S’engage à faire progresser le bilan mondial et les objectifs de la COP28 consistant à tripler la capacité en énergies renouvelables, à doubler l’efficacité énergétique et à opérer une transition pour s’affranchir des combustibles fossiles.

Cette lettre aussi, donne la priorité à la protection et à la restauration des forêts, affirmant qu’elles peuvent « nous faire gagner du temps en matière d’action climatique dans notre fenêtre d’opportunité qui se referme rapidement » ; Renforce l’appropriation par le Sud du processus de la COP, passant d’une étoile du Nord à une « Croix du Sud » directrice et définit la manière dont Belém devrait inaugurer une nouvelle ère sur le climat – « au-delà des négociations », demandant aux dirigeants de mettre en pratique ce qu’ils ont convenu. En outre, la lettre lance le « Cercle des présidences » avec toutes les présidences précédentes de la COP21 à la COP29 pour diriger un organe consultatif. Elle appelle également à un « bilan éthique mondial » avec la contribution de « penseurs, scientifiques, hommes politiques, chefs religieux » et autres, ainsi qu’à un « cercle de leadership autochtone ». A cette publication, des réactions n’ont pas manqué de fuser. « La présidence brésilienne de la COP30 cherche à impulser un mouvement mondial de coopération entre les nations pour faire face au changement climatique, ancré dans le renforcement du multilatéralisme, seule voie viable pour mener à bien cette mission », a déclaré Marina Silva, ministre brésilienne de l’environnement et du changement climatique pour qui : « Le président désigné de la COP30 exhorte toutes les parties à travailler ensemble pour tisser un effort véritablement mondial contre le changement climatique, en s’efforçant de parvenir à un équilibre climatique et à de meilleures conditions de vie pour toutes les formes de vie », commente-t-elle.

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