Déjà 60 millions de dollars mobilisés par la France, le Gabon et des partenaires internationaux pour faire avancer les objectifs ambitieux du pays en matière de conservation.
28 Octobre2024. Depuis Cali, la Ministre française de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention, Agnès Pannier-Runacher, et le Ministre gabonais des Eaux et Forêts, Général de brigade, Maurice Ntossui Allogo, ont lancé le partenariat pour les écosystèmes forestiers, la nature et le climat ou Country Package.
La France, le Fonds d’amorçage des Partenariats Pays, le Projet Finance pour la Permanence opéré par l’ONG The Nature Conservancy (TNC), le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Gabon, à travers l’Initiative mondiale pour la Finance de la biodiversité (BIOFIN), se sont engagés à apporter leur soutien à ces engagements du Gabon, à travers la mobilisation de 60 millions de dollars.
Les pays ont signé une déclaration politique (pdf - 724 Ki) pour indiquer le rôle et les attributions des parties pour l'atteinte des objectifs du nouveau Partenariat pour les écosystèmes forestiers, la nature et le climat du Gabon ou Country Package.
Le Country Package reconnaît l'importance des écosystèmes uniques du Gabon et soutient l'extension des zones protégées riches en biodiversité et en réserves de carbone. L'initiative vise à faire progresser l'engagement du Gabon à conserver 30 % de ses forêts, de ses eaux douces et de ses écosystèmes marins d'ici 2030, en s'alignant sur ses obligations nationales au titre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal et de l'Accord de Paris.
Afin d’atteindre cette ambition, selon la declartion politique (pdf - 724 Ki), le Gabon, avec l’appui de ses partenaires, s’engage à :
1. Soutenir et étendre le réseau d'aires protégées et conservées, pour atteindre 30 % de protection des terres et des mers d'ici 2030, en mettant l'accent sur les zones à haute intégrité écologique, à forte biodiversité et les zones riches en carbone, et le développement durable en faveur des communautés, incluant en particulier un appui à l’atténuation des conflits Homme-faune.
2- Investir dans la gestion durable des forêts, les chaînes de valeur durables et la valorisation du capital naturel en capitalisant sur les projets en cours, en particulier CAFI.
3- Renforcer les capacités matérielles, financières et humaines de la recherche scientifique au niveau national pour mieux appuyer les efforts de conservation des réserves vitales de carbone et de biodiversité, en capitalisant sur les projets en cours et en s’appuyant en particulier sur l’initiative One Forest Vision et la Congo Basin Science Initiative.
4- Lutter contre la criminalité environnementale en lien avec le trafic de bois, d’espèces sauvages, la pêche illégale et l’extraction minière illégale, et protéger ces ressources naturelles, par des actions de formation, de sensibilisation et de renforcement de capacités opérationnelles, en capitalisant sur les projets en cours et sur la future Académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles à vocation interministérielle et multidisciplinaire.
La France, le Fonds d’amorçage des Country Packages, le Projet de financement pour la Permanence (PFP), le PNUD-Gabon à travers notamment l’Initiative mondiale pour la Finance de la Biodiversité (BIOFIN), le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) et tout autre partenaire intéressé s’engagent à appuyer ces actions à travers des programmes déjà existants, tout en soutenant la mobilisation d’expertise technique et de ressources additionnelles pour leur mise en œuvre, y compris par l’alignement de leurs futurs projets avec les objectifs de cette déclaration.
Un montant initial de 60 millions de dollars viendra appuyer ces initiatives sous réserve d’un accord concernant le plan de mise en œuvre de ce partenariat, et sa mise en œuvre effective, montant qui devrait être complété, y compris par un soutien technique, en fonction des avancées, dans la perspective d’un engagement à plus long terme.
Le partenariat instauré disposera d’un dispositif de suivi et une gouvernance robuste et sera régulièrement évalué afin de garantir l’atteinte de ses objectifs.
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