La gestion durable des terres et de l’eau en cas de sécheresse s’avère payante, selon un nouveau rapport
Riyad, Arabie saoudite — Alors que les sécheresses alimentées par la destruction humaine de l’environnement devraient toucher 3 personnes sur 4 d’ici 2050, il est essentiel d’investir dans une gestion durable des terres et de l’eau pour réduire leurs coûts, qui dépassent déjà 307 milliards de dollars par an à l’échelle mondiale, selon un nouveau rapport lancé lors de la Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) plus tôt dans la journée.
S’appuyant sur une multitude de données et d’études de cas provenant de pays du monde entier, comme le Chili, l’Inde, la Jordanie, le Kenya, l’Espagne et la Tunisie, le rapport présente les arguments économiques et commerciaux en faveur des solutions fondées sur la nature (SFN) pour faire face à la sécheresse. Il s’agit de pratiques qui restaurent les fonctions des écosystèmes et la santé des sols afin d’améliorer le débit, le stockage et l’approvisionnement en eau pour soutenir le bien-être humain, par exemple le reboisement, la gestion du pâturage et la gestion, la restauration et la conservation des bassins versants.
Le rapport, « Économie de la sécheresse : investir dans des solutions fondées sur la nature pour la résilience à la sécheresse – la proaction est payante », est co-écrit par l'Initiative sur l'économie de la dégradation des terres (ELD), l'Institut de l'eau, de l'environnement et de la santé de l'Université des Nations Unies (UNU-INWEH), la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) et soutenu financièrement par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, l'Alliance internationale pour la résilience à la sécheresse (IDRA) et l'Union européenne.
« Gérer nos terres et nos eaux de manière durable est essentiel pour débloquer la croissance économique et renforcer la résilience des communautés qui sont prises dans des cycles de sécheresse partout dans le monde », a déclaré Andrea Meza, Secrétaire exécutive adjointe de la CNULCD. « Alors que les négociations pour une décision historique de la COP sur la sécheresse sont en cours, le rapport appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître les coûts démesurés et évitables de la sécheresse et à tirer parti de solutions proactives et fondées sur la nature pour garantir le développement humain dans les limites de la planète. »
L’urbanisation, la déforestation, l’exploitation excessive des eaux de surface et souterraines et le changement climatique modifient la couverture terrestre et épuisent les réserves d’eau douce. La sécheresse n’est donc pas seulement causée par le manque de pluie, mais aussi par la façon dont nous traitons nos ressources en terre et en eau. Ainsi, le risque de pénurie d’eau ainsi que de sécheresses et d’inondations cycliques peut être géré par des politiques, des mesures incitatives et des investissements adéquats dans notre capital naturel.
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