Partager :

Une diplomatie écologique en construction en Afrique centrale

L’Afrique centrale a franchi une étape importante dans la structuration de sa diplomatie environnementale. À Kinshasa, un atelier régional de haut niveau a réuni les acteurs clés de la préservation du Bassin du Congo afin de renforcer la coordination régionale et de porter une voix commune sur la scène climatique internationale.

Organisé dans la capitale congolaise, l’atelier régional a permis aux États forestiers d’Afrique centrale de réaffirmer leur engagement en faveur de la préservation du Bassin du Congo, écosystème vital pour la planète et réservoir majeur de biodiversité. Cette rencontre a souligné la nécessité d’une coopération renforcée pour promouvoir une diplomatie écologique ambitieuse, portée par des actions concertées et un plaidoyer commun.

Les échanges ont mis en évidence le décalage persistant entre l’importance écologique du Bassin du Congo et les financements internationaux qui lui sont consacrés. Malgré son rôle crucial dans la régulation climatique mondiale, la région a reçu moins de 4 % des fonds mondiaux destinés à la préservation des forêts tropicales entre 2017 et 2021.

Face à cet enjeu, les participants ont appuyé la mise en place du Tropical Forest Forever Facility (TFFF), un mécanisme de financement novateur soutenu par plusieurs partenaires internationaux, dont le Brésil, l’Allemagne, le WWF et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce dispositif vise à mobiliser jusqu’à 125 milliards de dollars pour soutenir durablement les trois grands massifs forestiers tropicaux du monde, avec une attention particulière portée au Bassin du Congo.

La République démocratique du Congo, en tant que pays hôte et acteur majeur de la gouvernance forestière régionale, a présenté les avancées de ses réformes en matière de finance climatique, de gestion durable des ressources et d’innovation environnementale. Son leadership a été salué comme un levier pour une meilleure reconnaissance des spécificités et priorités africaines dans les négociations internationales.

L’atelier de Kinshasa a ainsi constitué un jalon stratégique dans la construction d’un front diplomatique régional plus structuré, porteur d’une vision partagée pour un développement durable inclusif, fondé sur la valorisation du capital naturel et l’équité climatique.

👉 Lire l’article complet sur le site du PNUD : Au cœur des enjeux de la diplomatie écologique