Every two years since 1998, we have published the Living Planet Report, which measures the state of biodiversity on the planet. The verdict of this latest edition is unequivocal: we have five years to put the world on a sustainable trajectory before the degradation of nature and the climate drive us all towards irreversible tipping points.
Le déclin de la nature se poursuit
Au cours des cinquante dernières années (1970-2020), la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies a diminué de 73 %, comme le montre l’Indice Planète Vivante (IPV).
Les populations d’espèces d’eau douce affichent le plus fort déclin, avec une baisse de 85 %, suivies des populations d’espèces terrestres (69 %) et marines (56 %). Au niveau régional, les déclins les plus rapides ont été observés en Amérique latine et dans les Caraïbes — avec une baisse inquiétante de 95 % — suivis par l’Afrique (76 %), l’Asie et le Pacifique (60 %).
Si les déclins ont été moins spectaculaires en Europe et en Asie centrale (35 %) et en Amérique du Nord (39 %), c’est seulement parce que des impacts à grande échelle sur la nature étaient déjà visibles avant 1970 dans ces régions et que certaines populations se sont stabilisées, voire développées grâce aux efforts de conservation et à la réintroduction d’espèces.
Partout dans le monde, les effectifs d’espèces emblématiques, aussi précieuses qu’indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes, sont en chute libre.
Entre 1970 et 2020, la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies a diminué de 73 %
Pourtant, lorsque la population d’une espèce descend sous un certain seuil, cette dernière peut ne plus être en mesure de jouer son rôle habituel dans l'écosystème, qu'il s'agisse de contribuer à la dispersion des graines, à la pollinisation, au pâturage, au recyclage des nutriments ou aux nombreux autres processus qui assurent le fonctionnement des écosystèmes. Un déclin des populations, comme le montre l'IPV mondial, affaiblit la résilience et menace le fonctionnement écosystémique. Les services que les écosystèmes procurent aux humains sont ainsi compromis.
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