Introduction sur le Bassin du Congo

Le Bassin du Congo et ses écosystèmes forestiers

Bassin du Congo riche en capital naturel - Le Bassin du Congo abrite le deuxième plus grand massif forestier continu dans le monde après l’Amazonie, couvrant une superficie d’environ 1,8 million de km2 Couvrant une superficie de 301 millions d’hectares comprenant tous les types de forêt qu’on retrouve dans les 10 pays membres de la COMIFAC et en Angola (FAO-OIBT, 2011). Abritant (entre autres) trois sur quatre espèces des Grands Singes, les forêts du Bassin du Congo sont d'une importance cruciale pour la conservation de la biodiversité à l'échelle planétaire et fournissent, en tant que puits de carbone, des services écologiques essentiels au niveau régional et global.

Elle abrite un capital naturel abondant, varié, divers et diversifié composé de ressources biologiques et non-biologiques, y compris le coltan, dont 85 % des réserves mondiales sont situées dans l’est de la République Démocratique du Congo. Les ressources non biologiques à forte valeur monétaire (minéraux, combustibles fossiles, en particulier le pétrole et le gaz) et les ressources biologiques ont fait l’objet d’une exploitation industrielle par des groupes internationaux majeurs depuis avant l'indépendance. Ils sont au cœur de l'économie de la majorité des pays d'Afrique centrale et coexistent avec une faune variée. Cette faune, à la fois terrestre et marine, se compose, entre autres, de grands mammifères dont les espèces les plus emblématiques sont les lions, les éléphants, les grands singes, les élans de Derby, les bongos et les hippopotames, très convoités par les chasseurs et les braconniers. La transformation de ce capital naturel en capital productif serait un atout puissant pour le développement de l'économie des États d'Afrique centrale. Cette nouvelle économie est considérée comme l'une des façons sûres de diversifier l'économie de la sous-région actuellement axée sur les combustibles fossiles et la lutte contre la pauvreté ainsi que le chômage persistant observé dans ces États depuis de nombreuses années.

Le Bassin du Congo est de plus en plus reconnu au niveau international - La forêt tropicale du Bassin du Congo est d’une importance mondiale pour ses effets médiateurs sur le changement climatique et sa biodiversité. En fait, ils ne représentent pas seulement 18 % de la couverture forestière tropicale de la planète, mais abritent également un capital biodiversité unique, abritant près de la moitié des espèces connues sur terre. Parallèlement, ces forêts fournissent des moyens de subsistance (une partie essentielle de la vie - flux d’avantages) à soixante millions de personnes vivant dans la région qui dépendent de la forêt pour leur subsistance et dont la plupart vivent dans l’extrême pauvreté, dépendent des ressources forestières pour survivre et sont vulnérables aux perturbations climatiques. Les forêts contribuent également à nourrir 40 millions de personnes vivant dans des centres urbains proches des forêts. En outre, les forêts du Bassin du Congo sont extrêmement importantes pour le stockage du carbone et leur impact sur le cycle mondial de l'eau grâce au recyclage local de l'eau. On estime entre 25 à 30 millions de tonnes de dioxyde de carbone stockées, qui, si elles étaient libérées par la déforestation ou la dégradation des forêts, augmenteraient encore plus les températures mondiales. Des efforts doivent donc être faits pour s'assurer que le carbone reste enfermé dans les arbres et hors de l'atmosphère. Dans le Bassin du Congo, plus de 80 % des personnes vivent exclusivement de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage et des activités de récolte qui dépendent fortement du climat. Ainsi, le Bassin du Congo a bénéficie d’une attention mondiale pour son énorme potentiel pour ralentir le rythme des changements climatiques et les chercheurs ont souligné la nécessité de trouver des solutions aux défis d'adaptation et d'atténuation.

À cet effet, les forêts du Bassin du Congo revêtent une importance de dimension mondiale en termes de conservation de la biodiversité et de fournitures de services écologiques essentiels. Malgré la mise en place d’un vaste réseau d’aires protégées, les écosystèmes forestiers de la région sont toujours menacés par la surexploitation du bois et l’utilisation abusive des ressources naturelles. Ces problèmes font appel à une riposte mondiale concertée.